L’heure des premiers bilans

A moins d’une semaine de l’arrivée sur les Champs-Elysées, les classements se sont décantés. Le JDT Libéré fait le point équipe par équipe.(NLDR : en raison de la publication tardive et d’une panne des presses de la rédaction, les résultats sont à prendre en compte avant l’étape contre-la-montre. Nous nous excusons auprès de nos lecteurs pour le désagrément.)

Equipe Ducher : 

Avec trois coureurs dans le top 10, l’armada règne sans partage sur le peloton. Pourtant, tout oppose les deux leaders. Le style flamboyant de Lulu, porteur du maillot jaune et déjà 260 bornes d’échappée au compteur contraste avec celui de Ben. Expert dans l’art de choisir la bonne roue, ce dernier compte ses efforts et n’a pas encore donné un coup de pédale. Papizinzin prétend pourtant l’avoir vu porter une attaque à ses débuts mais peut-on se fier à la mémoire défaillante du gregario vétéran ? Quant à Vélociraptor, annoncé par les scouts comme la star du futur, il montre qu’il faut déjà compter sur lui pour sa première participation et s’avance comme un prétendant au classement du meilleur jeune. Milo est, lui, légèrement en retrait. L’athlète est polyvalent mais le cyclo-cross, le vélo sur route, le tennis, le foot et le bilboquet, n’est-ce pas un peu trop ? Bien que la Dream Team soit vigilante à laisser les victoires d’étape aux coureurs de l’ombre, le peloton grince parfois des dents face à tant d’hégémonie et quelques rumeurs infondées de dopage sont relayées par une presse peu scrupuleuse. Le JDT Libéré, qui a fait de l’impartialité et de la rigueur journalistique ses deux piliers, n’alimentera pas ce genre de ragots.

Equipe Maillard-Sautonie :

Le plus gros budget du peloton n’est pas à la hauteur des attentes. Mail, qui cumule les fonctions de coureur, de Directeur Sportif et de Directeur de Course, a dormi 4 heures depuis le départ à Bilbao. Résultats des courses, une panne de jambes dans le Col de Joux-Plane qui lui coûte sa place dans le Top 10. Pire encore, il a précipité la perte de Remco, bien placé jusqu’alors, dans les profondeurs du classement en lui fournissant les consignes destinées à son frère… Le jeune prodige n’est pas rancunier et se mettra désormais au service de l’équipe. Certes, Vanina, qui pourtant gère la logistique de l’équipe, occupe une belle 8e place et talonne Fofie au classement féminin. Le très prometteur Juju s’accroche à la 9e.Michel affiche également une bonne tenue : sa forme actuelle et la liberté que le temps perdu sur la tête de course lui autorise pourraient lui permettre quelques barouds  Mais pour l’heure, les résultats ne sont pas suffisants pour une équipe de ce renom.

Equipe Bouchet-Viceconti :

Alors qu’elle a survolé la première semaine, Josie a rejoint le ventre mou du classement. La faute semble-t-il à un pic de forme survenu trop tôt. Le leader annoncé de l’équipe et tenant en titre, Yo a fini par revendre son bus home plaqué or et dort désormais en boule à l’arrière d’un express. Des conditions spartiates qui ne l’empêchent pas de pointer à une honorable 15e place, décevante toutefois au regard de son nouveau standing au sein du peloton. Il pourra compter sur Michel B qui pour sa première participation, s’est mis au service du collectif. Gérard, lui, déborde d’envie. Souvent le premier à voter, il s’installe dès la veille sur son vélo et ce jusqu’à l’annonce du départ. Une détermination qui devrait finir par payer.

Equipe Leniaud-Abdo : 

A l’annonce du tracé du Tour, certains suiveurs avaient déclaré qu’il était taillé pour lui. Las, Jé, a dévissé dès la deuxième étape. Le baroudeur de l’extrême en est donc revenu à ses premières amours, le titre de Combatif. A la conquête d’une troisième distinction, il lui faudra tout de même au recordman de la discipline dompter la concurrence, à commencer par Il Pirati, bandana au vent. Tatien, trop court depuis le passage des Pyrénées confirme qu’il est davantage un coureur de courses d’une semaine. Finalement, celle qui apporte le plus de garanties est sans contestation, Fofie, implacable dans les sprints massifs et capable d’aller chercher des points sur des routes plus vallonnées. Elle pourrait bien réaliser un doublé historique puisque premier dans le genre en remportant le maillot vert et le classement féminin et bouleverser la hiérarchie au sein du collectif pour l’an prochain.

Equipe Guyot-Birkner :

Les jambes du Snake ne répondent pas. Le stage en Irlande montre ses limites dès que la route s’élève. Poursuivi par une scoumoune patentée, il se dirige tout droit vers le maillot noir. Raison pour laquelle il souhaite se rebaptiser Black Mamba pour la fin de cette édition. De plus, les dissensions au sein de l’équipe minent le moral des coureurs. Yogi, co-leader, est plus occupé à marquer son rival interne qu’il n’est concerné par la course. Face à ces rivalités intestines, La Fille en jetterait presque l’éponge…

Equipe Goigoux :

Un jeudutour dans l’anonymat qui n’est pas sans créer des remous à l’intérieur de l’équipe et une remise en question du leadership. Clara aurait décidé qu’il était temps de prendre les choses en main et que la place son père, Fred, serait désormais la même que dans la salle du Bénévent-CTC. En tribunes.

Equipe Praud :

Les effets escomptés de la boisson énergisante évoquée dans notre première chronique tardent à venir et les champions ont décidé de changer de fournisseur, ce qui occasionne un changement du nom de l’équipe qu’il faudra désormais appeler Praud-Pinot AOC-Macoumba Nights. Suffisant pour que la Banane ramène le maillot vert à Paris ?

Equipe Bertrand :

Portée par son leader, Jojo, l’équipe au petit budget surprend agréablement et peut viser un Top 10. Voire davantage…

Equipe Bodeau :

Qui ?

Equipe Dissoubray :

Will donne tout ce qu’il a pour remporter le maillot noir. Thomas, meilleur grimpeur en 2020, pour retrouver ses jambes d’antan.

Equipe Ducourtieux :

Aperçus rodant autour de Bilbao, Benoit et François n’ont pas été revus depuis.

Les Francs-tireurs :

La Voiture Balai dépoussière le jeudutour et apporte un vent de fraicheur à cette édition. Troisième de classement général, il sait se faire oublier et est l’affut de la moindre défaillance devant.

Pierre, lui, se découvre des talents de grimpeur et profite du marquage des leaders pour tenir solidement le classement à la montagne.

Diminué par un panaris tenace et perturbé par une triple sortie en librairie (Numéro spécial de la revue Recueils qui fera bientôt l’objet d’une chronique dans les pages du JDT Libéré Littéraire ; Une histoire du cyclisme approximative ; Comment ne pas gagner le jeudutour pour les Nuls), l’Aigle passe à côté de sa course.

Robbie, englué dans les affaires suites aux photos révélées au grand public de ses soirées bounga bounga à bord d’un yacht au large des côtes corses, est affaibli dans ses fonctions de Président du Tribunal. Lui, qui nous avait habitués à des écartèlements séance tenante donne désormais dans la prévention et l’homéopathie. Une perte de repères qui explique cette modeste 20e place.

Son DS avait pris la décision de retirer les petites roues à Ahcène. Patatrac ! Décision prématurée avec une chute le jour même (étape 14). Pas encore de quoi menacer Paulo pour le maillot noir mais tout de même.