L’heure a sonné !

J – 1, la caravane du jeudutour est en pleine effervescence à la veille du départ de la plus grande épreuve de e-cyclisme du monde. Le choc des enjeux, gigantesques comme à l’accoutumée, les rumeurs et les polémiques battent déjà leur plein.

Sur toutes les bouches, l’augmentation du nombre de coureurs autorisés à concourir par la Direction de Course et surtout son trésorier, l’avide Gaoutcho, fait débat. Les anciens, comme le vénérable El Mugre dénoncent le choix de l’appât du gain au détriment de la sécurité des coureurs. Cigare au bec en plein entrainement, il déclarait hier : « Cela risque d’augmenter la nervosité, notamment dans le final où le placement est capital. Je déconseille aux petits jeunes de chercher à prendre ma roue. Avec la fumée, c’est la chute assurée… ».

L’autre controverse majeure concerne l’étoile montante du e-cyclisme. Ursu Pelado, inconnu du grand public il y a quelques mois fait désormais figure de prétendant à la victoire finale. Une montée en puissance soudaine que certains n’hésitent pas à attribuer à une équipe médicale surdimensionnée et au container de médicaments qui la suit. Avec 72 AUT (Autorisations Médicales à fin Thérapeutique), il est vrai qu’on tient un record. De surcroît, les clichés de la presse people le faisant apparaître en compagnie de Demis Roussos, figure sulfureuse de la mafia des Poilus alimente les soupçons quant à son intégration express au comité des commissaires. Si, à ce jour, les liens entre le mécène et le Trésorier de la JDT n’ont pu être démontrés, il n‘en reste que tout ce bruit fait peser une pression non négligeable sur les épaules velues du jeune Ursu. Une victoire dès sa première participation entérinerait toutefois le tournant de génération entamé depuis deux ans avec celles de Max la Menace et de Vanina.

Dans l’équipe Maillard, le cannibale Iban relégué au rang de capitaine de course, se mettra au service de la championne mais le reste de la vieille garde du peloton ne l’entend pas de cette oreille. L’idole des foules, Lulu le Sublime, est affuté comme jamais. Le Cobra n’a rien avalé depuis trois mois et a les crocs longs comme un bras, il lui faudra pour atteindre son objectif et ne pas se disperser en cherchant l’échec de son rival, Yogi. Il ne faudra probablement pas compter sur l’Aigle de Clermont-Ferrand. Dernière gloire depuis Bradley Wiggins à avoir sollicité le FSSDR (Fonds de Soutien aux anciennes Stars Déchues et Ruinées), est, depuis le début de la saison réduit au rang d’observateur privilégié. Une photo affichée sur un réseau social bien connu de son vélo pendu au fond d’un placard a même affolé ses dernier admirateurs qui ont pensé à une possible retraite. Depuis, une performance remarquée lors de la Montée Infernale dans la capitale auvergnate a ravivé les espoirs d’un énième retour. La magie opèrera-t-elle de nouveau ?  Quand à Yo, vainqueur en 2022, a opté pour une retraite façon Wembanyama mais aux tréfonds de la Creuse. Encore invisible hier, personne ne l’a vu en vie depuis l’édition de l’an dernier. Pari gagnant ? Difficile à dire…

Les outsiders sont également en nombre. Tellement qu’il serait difficile de les citer intégralement mais tous ont la volonté d’exister et de faire dérailler les armadas Maillard, Goigoux, Ibars et Ducher en dépit de budgets plus limités. Denis, notamment, espère briller une dernière fois avant probablement de passer le relais à son fils, Jules le Nain. Les Charentais de chez Praud ont renforcé leurs effectifs au prix d’une facture de Pinot gargantuesque.

En somme, au terme de préparations aussi diverses qu’incertaines et malgré les polémiques, les dés sont désormais jetés. Dès demain, ce seront les jambes qui parleront et qui décerneront à un seul ce que tous espèrent : la première tunique jaune de ce jeudutour 2025.

Lulu

Grand Reporter pour le JDT Libéré

Président du fan club de Lulu

Le JDT Libéré

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